Archives par mot-clé : Santé psychologique

Quand la santé psychologique ne va plus…

Quand la santé psychologique ne va plus… la fatigue s’installe. On ne participe plus aux activités informelles/ludiques. On se déresponsabilise face aux produits et services rendus. On a les émotions à fleurs de peau. On assiste a une augmentation du nombre ou de l’intensité des conflits. On refuse ou on résiste à collaborer…

Aborder la question de la santé psychologique et du bien-être au travail dans une perspective communicationnelle permet de s’intéresser au processus interactionnel visant une compréhension mutuelle. Elle met en lumière la pertinence de la communication pour comprendre et intervenir en santé psychologique.

Présentation

 Santé psychologique et bien-être au travailVF (2)(Pp)

Motivations, obstacles, gains

logos(coeur)_CMYKCheminement d’une personne au sein d’un groupe de promotion-vigilance (Par, Pour et Avec)

Ma première visite à La Bonne Étoile, groupe d’entraide en santé mentale et groupe de promotion-vigilance, remonte à 1999.  De prime abord, je dois avouer que j’avais énormément de peurs et de préjugés sur la santé mentale. De plus, le fait de fréquenter ce groupe revenait à admettre que j’avais un problème de santé mentale.  Je n’étais pas prête à accueillir cette réalité à cette époque.

Lors de l’apparition des symptômes, j’ai été étiquetée de plusieurs diagnostics, 7 au total.  Très rapidement et presque à mon insu, je me suis retrouvée surmédicamentée et écrasée.  Bref, les effets secondaires des médicaments étaient plus incapacitants que les symptômes de la maladie elle-même.  Différents intervenants se sont succédés dans ma vie, entraînant ainsi des conséquences peu favorables pour moi: perte de pouvoir sur ma vie, perte de confiance en moi et image négative de moi-même. En un mot, EXTINCTION de tout ce que j’étais comme personne.

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L’AGIDD-SMQ une expertise unique

logos(coeur)_CMYKFondée en 1990, l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ) lutte en faveur du respect de tous les droits humains et de leur exercice pour les personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale.

Elle regroupe, à titre de membres actifs, des groupes régionaux de promotion et de défense des droits en santé mentale et des groupes d’entraide ayant un mandat de promotion-vigilance. Elle rejoint également, à titre de membre sympathisant, tout organisme, regroupement ou comité d’usagers qui adhèrent à sa mission.

L’AGIDD-SMQ porte un regard critique sur le système psychiatrique et ses pratiques. Elle favorise, par son implication, à la fois la mise en œuvre de pratiques alternatives et novatrices et le respect de l’exercice des droits.

Son action prend diverses formes : information et formations, mobilisation, prises de position publiques et politiques, organisation de colloques et diffusion de publications sur le respect des droits en santé mentale.

Depuis sa fondation, l’AGIDD-SMQ contribue à ce que les personnes utilisatrices de services en santé mentale reprennent du pouvoir sur leur propre vie en rendant accessible toute l’information sur leurs droits et sur la médication en santé mentale.

 

L’organisation du travail et des relations…

Parler ensemble pour agir ensemble

L’institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité du travail recommande 21 mesures pour améliorer l’organisation du travail . La moitié de ces recommandations sont directement liées aux relations interpersonnelles (dyades, groupes, organisation) :

  • Impliquer les employé…
  • Consulter les employés…
  • Récompenser les employés…
  • Informer régulièrement les employés…
  • Former les employés…
  • Permettre aux employés de communiquer facilement et de s’entraider…
  • Permettre aux employés d’acquérir de nouvelles compétences…
  • Constituer des groupes de travail..

Selon vous…

  • Dans quelle mesure ces recommandations sont-elles appliquées dans votre groupe?
  • Est-ce que tout le monde en profite, sans distinction (âge, expérience, statut, etc.)?
  • Avez-vous des exemples récents, nombreux, diversifiés de ces bonnes pratiques?
  • Comment les dysfonctionnement dans les relations nuisent-ils au travail?
  • Comment les dysfonctionnements du travail nuisent-ils aux relations?

 

PrésentationDécouvrez la présentation de Chantal Aurousseau, lors de la Table ronde sur la santé psychologique et le bien-être au travail, le 21 octobre 2014.

 

Les attitudes de médiation, la santé psychologique et le bien-être au travail

MédiationQuelles attitudes pour une posture adéquate dans la conciliation travail et santé psychologique ?

Être sensible à son environnement

  • Détecter les signes avant-coureurs
  • Nommer ce qui se passe

Être à l’écoute

  • Être ouvert, bienveillant et accueillant face au «hors-norme»
  • Développer un espace

Être impartiale

  • Distinguer la personne du problème
  • Aider au rétablissement de l’équilibre

 

Présentation

Découvrez la présentation d’Élise Lemaire, formatrice et médiatrice au Centre St-Pierre, lors de la Table ronde sur la santé psychologique et le bien-être au travail, le 21 octobre 2014.

La reconnaissance au travail

Reconnaissance_au_travailLes facteurs de risque portants atteinte à la santé mentale au travail (J.P Brun, 2003) :

1. Surcharge quantitative de travail

2. Faible reconnaissance

3. Pauvres relations avec le supérieur

4.Manque de participation aux décisions et circulation insuffisante de l’information

« Dans le domaine de la gestion des personnes, la reconnaissance au travail est reconnue comme un levier de mobilisation puissant. On sait aussi que les pratiques de reconnaissance agissent sur l’identité de la personne, les relations interpersonnelles, la motivation, la santé, voire les conflits ». J.P. Brun

Reconnaissance
La reconnaissance ne s’exprime pas n’importe comment.
Il ne suffit pas d’une tape dans le dos…

 

PrésentationDécouvrez la présentation de Martine Sauvageau, formatrice au Centre St-Pierre, lors de la Table ronde sur la santé psychologique et le bien-être au travail, le 21 octobre 2014.

 

L’engagement envers le milieu communautaire est-il gage de santé psychologique ?

De plus en plus d’auteurs s’entendent pour dire que le sens au travail a un effet bénéfique sur la santé psychologique.   Si pour plusieurs travailleurs du milieu communautaire, « l’engagement » au sein du mouvement est un choix consenti, est-ce que ça veut dire que le milieu communautaire est gage d’une meilleure santé psychologique pour ses travailleurs ?

À cette question, je répondrai non pas nécessairement. Je suis forcée d’admettre que tous les éléments ne sont pas toujours en place dans les organisations.  Morin mentionne que le sens au travail est représenté par les ingrédients suivants : « l’utilité du travail, la rectitude morale, l’apprentissage et le développement, l’autonomie, la qualité des relations et la reconnaissance »[1].

Qu’on se le dise, le travail en milieu communautaire est confrontant en soi et teintent plusieurs de ces ingrédients. Pensons aux difficiles choix éthiques, à la complexité des situations cliniques, à l’épuisement de compassion, aux opinions des équipes multidisciplinaires à rallier, aux positions antagonistes sur les approches d’intervention, aux éternels débats entre « les bonnes et les mauvaises féministes entre les vrais et les faux défenseurs de droits », au partage des rôles et responsabilités entre différentes instances qui suscite la confusion, au taux de roulement élevé et aux mêmes débats qui reviennent sans cesse sur la table, etc. Voici quelques-unes des mines présentent sur notre grand terrain de jeux.

À quoi devons-nous, nous accrocher pour conserver le sens de notre engagement ? Là-dessus, je suis comme un vieux disque qui saute, je clame haut et fort l’importance de connaître notre l’histoire, celle de nos organisations, leur mission, leurs valeurs, leurs façons de faire, et leurs principes éthiques et démocratiques. Nous avons ici des bases solides de cohésion et de réconciliation entre le moi et le professionnel communautaire. Je ne crois pas que nous apprenions « le communautaire » au cégep ou à l’université. Je crois qu’il nous est transmis. Je crois aussi qu’on le fait sien en acceptant de revisiter ses propres conceptions.

Au sein de vos organisations, quelles sont vos sources de cohésion ? Qu’est-ce qui vous permet de garder le sens de votre engagement ?

Karine Joly
Formatrice, Centre St-Pierre

[1] Morin, Estelle, Qu’est-ce qui donne du sens au travail?, Objectif prévention, vol.31 No 2, 2008