Archives de catégorie : Pouvoir et démocratie

 

Pouvoir et démocratie

 

  • Comment se répartit, s’exerce et se transforme le pouvoir dans les milieux d’action communautaire ? Qui a le pouvoir de quoi? Qu’est-ce qui est en mutation?
  • Membres, travailleuses/travailleurs, militantes/militants, client-e-s, bénévoles, usagers, bénéficiaires… De quel « monde » parlons-nous?
  • Quelle est la place de la délibération dans nos organisations? Comment ça se passe?
  • Quels sont les défis des différents modèles de participation et de gestion au sein des organisations? Quels sont les défis à relever pour avoir une vie associative dynamique?
  • Quels sont les enjeux et défis de pouvoirs dans nos lieux de concertation?

Pour amorcer la réflexion sur le pouvoir et la démocratie dans nos organismes, nous vous invitons à consulter la fiche quelques notions utiles sur la démocratie.

Découvrez les premières fiches et chroniques partagées par l’Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ).

À venir : des fiches et des chroniques sur le processus démocratique; le travail d’équipe; la gestion consensuelle; les défis de la participation au conseil d’administration; et la concertation.

L’appropriation du pouvoir ou la démocratie: faire pour ou faire avec les participant-e-s des groupes

Nancy Guberman, Jennifer Beeman, Jocelyne Lamoureux, Danielle Fournier & Lise Gervais

Ce texte est un résumé de Guberman, N. (2004) « Appropriation du pouvoir et démocratie : L’un va-t-il sans l’autre? » dans Guberman, N. et al. (2004) Le défi des pratiques démocratiques dans les groupes de femmes au Québec Montréal : Éditions St-Martin, pp 45-75. Quoiqu’il porte sur les groupes de femmes, nous croyons que les constats et conclusions sont généralisables aux groupes du mouvement communautaires Québécois.

icone_fiche_orange Fiche  »L’appropriation du pouvoir ou la démocratie: faire pour ou faire avec les participant-e-s des groupes »

Processus démocratique

Le contenu de cette fiche est un extrait de la formation Défis des pratiques démocratiques développée par Relais-femmes. Il reprend quelques concepts importants pour la démocratie.

  • Le climat : L’atmosphère de respect, d’écoute, d’ouverture et d’acceptation qui règne dans un groupe. Les membres le sentent, c’est ce qui leur permet de s’impliquer et de développer un sentiment d’appartenance au groupe;
  • Le partage et la compréhension : L’information, l’accès à l’information nécessaire pour prendre une décision éclairée, mais aussi la compréhension de cette information. Des participantes peuvent avoir besoin d’aide et de soutien afin de faire l’effort nécessaire pour comprendre l’information;
  • La délibération : Articuler, explorer, examiner les enjeux, prévoir les impacts et les conséquences, nommer ses opinions ou préférences, envisager les compromis possibles, s’ouvrir, changer, concilier;
  • La décision : Par consensus ou par vote, respecter la décision, les opinions minoritaires;
  • L’action : Responsabilités et ressources pour réaliser la décision;
  • L’évaluation : Un retour ou une rétroaction sur la décision, l’action et le processus en general.

icone_fiche_orange Fiche  »Processus démocratique »

La gestion participative

À Mères et Monde (M&M) et au Centre Jacques-Cartier (CJC), la gestion participative est une approche démocratique qui offre aux membres, résidentEs ou non, aux participantEs, aux travailleurs, travailleuses et aux personnes-ressources, des lieux pour débattre et pour participer aux décisions collectives.

Depuis plusieurs années, ces deux organisations ont l’intuition que la gestion participative apporte beaucoup aux jeunes ainsi qu’aux milieux qui la pratiquent. Pour eux, ce n’était pas qu’une façon de faire, mais aussi une philosophie qui a des impacts importants sur le développement et le pouvoir d’agir des personnes et des organismes qui la pratiquent.

En 2011-2012, le CJC et M&M ont choisi d’investir des ressources pour valider cette intuition et documenter ce qu’apporte la gestion participative aux personnes qui la vivent et aux organismes qui la pratiquent.

icone_fiche_orangeFiche La gestion participative (PDF)

Démocratie et pouvoir

Le Carrefour de participation, ressourcement et formation (CPRF) partage une synthèse (constats et pistes d’action) des conclusions d’une enquête qu’il a menée en 2010 auprès d’organismes de l’action communautaire autonome (ACA) partout au Québec. Cette enquête a mis en lumière certains constats qui sont directement liés à l’enjeu du pouvoir et de la démocratie dans les organismes.

Sommes nous dans un rapport égalitaire?

Quels sont les effets pervers de professionnalisation du milieu communautaire?

icone_fiche_orangeFiche pouvoir et démocratie  (PDF)

Gestion et gouvernance

Le concept de gestion réfère à l’action et la manière de gérer, d’administrer et d’organiser quelque chose. Quatre grandes fonctions de gestion permettent l’atteinte des objectifs de l’organisation et la réalisation de sa raison d’être. Ces quatre fonctions sont la planification, l’organisation, la direction/contrôle et l’évaluation et concerne les ressources humaines, financières et matérielles et l’organisation des services et activités.

La gouvernance, au sens large, réfère à la répartition des pouvoirs entre les différents acteurs d’une organisation ou d’une entreprise. L’organisme se dote d’un ensemble des procédures et structures de façon à assurer transparence et équilibre des pouvoirs entre la gestion, les membres et les administrateurs du conseil d’administration.

La gestion et la saine gouvernance se traduisent dans un modèle de gestion…
icone_fiche_orange Fiche gestion et gouvernance (PDF)

L’action communautaire : quelle autonomie pour ses destinataires

L’autonomie est depuis longtemps une revendication du mouvement communautaire au Québec. Les organismes la réclament autant pour leur propre gestion organisationnelle que pour les destinataires[1] de leurs interventions. Ils ont d’ailleurs obtenu une reconnaissance institutionnelle de leur autonomie avec l’adoption, en 2001, de la Politique gouvernementale en matière d’action communautaire. Mais qu’en est-il de l’autonomie de leurs destinataires?

Le simple fait d’être reconnu par les instances gouvernementales comme un organisme d’action communautaire autonome (ACA) n’est pas garant de pratiques favorisant l’autonomie des destinataires. Quelles seraient les conditions favorables au développement de cette autonomie? Comment concevoir l’autonomie des destinataires dans un contexte où de plus en plus d’acteurs privés et publics (fondations, ministères, etc.) tentent de redéfinir les pratiques d’action communautaire en fonction de leur propre logique?

Car plusieurs acteurs tentent d’utiliser les organismes communautaires pour rejoindre les « clientèles » ou les « personnes vulnérables » ciblées par leurs propres plans d’action, sans pour autant permettre à ces personnes de définir leurs propres besoins, un aspect fondamental et souvent réitéré au sein des organismes communautaires. Ces acteurs gouvernementaux ou philanthropiques ont des idées assez claires des changements d’habitudes de vie qu’ils souhaitent voir adopter par certaines populations, ainsi que du rôle qu’elles devraient jouer dans la société (Depelteau, 2013; Ducharme, 2012; Perron, 2005). Mais cette vision est-elle vraiment partagée et décidée de façon démocratique?

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Par, pour et avec : les défis de la permanence

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La grande majorité des organismes d’action communautaire autonome ont une approche «par, pour et avec», que l’on pense aux groupes de femmes, de jeunes, de personnes âgées, de personnes ayant des limitations fonctionnelles, etc. Plusieurs organisations pourraient nous partager leur expérience particulière et enrichir nos réflexions. Ce texte concerne plus particulièrement le mouvement alternatif en santé mentale, qui a fait de ce principe la pierre angulaire de son développement, et ce, depuis plus de 30 ans.

Dans le milieu alternatif et de défense des droits en santé mentale, le «par, pour et avec» fait partie intégrante du fonctionnement des organismes. En effet, en occupant, en partie, majoritairement ou complètement les espaces démocratiques que sont les conseils d’administration de ces organismes et en étant impliquée dans l’organisation quotidienne, les personnes vivant ou ayant vécu un problème de santé mentale se retrouvent au cœur de leur fonctionnement. Nous aborderons dans ce texte 2 thèmes : la mobilisation et l’exercice du pouvoir, en s’attardant sur les avantages et les défis qui découlent du «par, pour et avec»…

icone_fiche_orangeCliquez-ici pour lire la suite de la fiche de l’AGIDD-SMQ sur la « Notion du par, pour et avec : les défis de la permanence ».

Colloque ERASME sur la citoyenneté et la démocratie les 27, 28 et 29 novembre 2014

Colloque ERASME

27 – 28 – 29 NOVEMBRE 2014 | MONTRÉAL

VOUS ÊTES PRÉOCCUPÉS DU MONDE DANS LEQUEL NOUS VIVONS ?
VOUS AVEZ DES POINTS DE VUE ET DES PRATIQUES À PARTAGER POUR CHANGER LES CHOSES ?

Soyez les bienvenu-e-s à ce colloque qui vise à réunir les membres d’organismes communautaires autonomes, particulièrement celles et ceux des regroupements faisant partie de l’équipe de recherche Érasme en alliance avec des universitaires. Tous les regroupements provinciaux et régionaux d’organismes communautaires autonomes de même que toutes personnes intéressés par la problématique sont invités à venir partager leur expérience de l’exclusion et leurs pratiques pour en finir avec ces situations inacceptables.

VENEZ PARTAGER DES PRÉOCCUPATIONS ET DES QUESTIONNEMENTS QUI NOUS SONT COMMUNS

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Motivations, obstacles, gains

logos(coeur)_CMYKCheminement d’une personne au sein d’un groupe de promotion-vigilance (Par, Pour et Avec)

Ma première visite à La Bonne Étoile, groupe d’entraide en santé mentale et groupe de promotion-vigilance, remonte à 1999.  De prime abord, je dois avouer que j’avais énormément de peurs et de préjugés sur la santé mentale. De plus, le fait de fréquenter ce groupe revenait à admettre que j’avais un problème de santé mentale.  Je n’étais pas prête à accueillir cette réalité à cette époque.

Lors de l’apparition des symptômes, j’ai été étiquetée de plusieurs diagnostics, 7 au total.  Très rapidement et presque à mon insu, je me suis retrouvée surmédicamentée et écrasée.  Bref, les effets secondaires des médicaments étaient plus incapacitants que les symptômes de la maladie elle-même.  Différents intervenants se sont succédés dans ma vie, entraînant ainsi des conséquences peu favorables pour moi: perte de pouvoir sur ma vie, perte de confiance en moi et image négative de moi-même. En un mot, EXTINCTION de tout ce que j’étais comme personne.

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La notion du par, pour et avec

logos(coeur)_CMYKÀ la naissance du mouvement alternatif et de défense des droits en santé mentale, au début des années 80, la notion du «Par et Pour» s’impose comme un incontournable. C’est en s’appuyant sur le processus de l’appropriation du pouvoir, qui permet à la personne de retrouver son autonomie et d’avoir une plus grande maîtrise sur sa vie, que s’est construit ce mouvement. L’appropriation du pouvoir est à l’opposé de la prise en charge de la personne. Ce processus englobe les aspects individuels et collectifs.

icone_fiche_orangeCliquez-ici pour lire la suite de la fiche de l’AGIDD-SMQ sur la « Notion du par, pour ».