D’une génération à une autre, la relation avec le travail évolue ainsi que sa place dans nos vies. Les priorités changent et la quête d’un avenir meilleur et d’un équilibre travail – vie personnelle fait parfois place à un déséquilibre entre l’espoir d’atteindre mon idéal et la dure réalité face à l’ampleur du travail à abattre.
J’ai 43 ans, je suis de la génération X ou de la génération « tampon » comme certains disent…Une génération qui se trouve entre deux visions du travail qui s’entrechoque parfois. L’une qui a bâti le monde communautaire portant avec elle toute l’ardeur à « l’ouvrage », la passion, fondant une solide réputation et militant pour le bien commun. L’autre étant moins hiérarchique, cherchant la flexibilité, l’autonomie, le plaisir et un équilibre entre son travail et sa vie personnelle. Le « tampon » entre une génération pour qui le travail passe par l’acharnement, le devoir avant le plaisir et se traduit bien souvent par plus de 50 heures à « travailler durement». Et l’autre génération qui cherche, oui à travailler, mais aussi à consacrer beaucoup de temps à la famille, à leurs amis et à leurs loisirs. Cette volonté d’un bien-être personnel et d’un équilibre avec la vie professionnelle à un impact sur le temps que cette génération passe au travail (pas plus de 40 heures/semaine). Le « tampon » entre une génération loyale à l’employeur caractérisé par la montre en or pour 35 ans de service. Et l’autre qui change 8 fois de domaine d’emploi au cours de sa vie.
Moi, je suis là à vivre au quotidien cette dualité entre l’espoir d’atteindre l’équilibre avec ma vie personnelle et la dure réalité face à l’ampleur du travail m’entraînant, comme une vague, dans un remous effarant et m’obligeant de relayer la famille au second plan.
Steeve Dupuis
Formateur et animateur, Centre St-Pierre